La Francophonie et l'entrepreneuriat malgache : un lien étroit


Parler français dans le monde professionnel est un atout majeur pour l'entrepreneur et le salarié malgache. Cette condition linguistique est même devenue un critère incontournable pour de nombreux corps de métiers. Au fil des années, la Francophonie à travers le monde représente une formidable opportunité de développement. Au sein même de la Grande Île, la langue de Molière est un moyen d'évolution professionnelle et culturelle indéniable.

Un petit historique de la Francophonie

Contrairement à ce que beaucoup croient, la Francophonie n'est pas la France. Pour ceux qui ont eu la chance d'assister aux Jeux de la Francophonie de 1997 qui se sont déroulés à Antananarivo, 35 pays se sont retrouvés sous la même bannière, celle de la langue française, lors de différentes compétitions sportives et culturelles. Aujourd'hui, 88 États et gouvernements forment l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Les premiers pas de la Francophonie se retrouvent dans la première association des écrivains en langue française, créée en 1923, mais la première organisation intergouvernementale voit le jour en 1960 lorsque fut créée la  Conférence des Ministres de l’Education. L'OIF quant à elle est créée en 1970 à Niamey, la capitale du Niger. Son objectif, en plus de favoriser l'usage de la langue française, est de promouvoir la paix et l'éducation. L'Agence Universitaire de la Francophonie regroupe d'ailleurs plus de 900 universités et établissements membres.

Pour les acteurs économiques, les États membres de la Francophonie sont autant de marchés potentiels à explorer, car il est plus facile de négocier dans la même langue.

Exploiter la langue française dans le contexte malgache

La langue française est parfois perçue comme un facteur bloquant ou même d'exclusion lors des négociations. Cette réalité, liée à une éducation de base lacunaire, pousse de nombreux opérateurs à se braquer contre cette langue et se concentrer par la suite sur le marché national. Il faut pourtant partir du principe qu'on chérit notre langue, mais qu'on en maîtrise d'autres (Andrianiko ny teniko, ny an'ny hafa feheziko). Sans oublier que le français en plus de l’anglais sont avec le malgache les langues officielles du pays qui furent adoubées par le gouvernement.

La langue de Molière permet ainsi aux produits locaux de s'ouvrir à l'exportation. C'est un excellent moyen de s'affranchir des intermédiaires. Avec de l'expérience, on pourra répondre aux nombreux appels d'offres, en règle générale écrits en langue française.

Dans le secteur touristique malgache qui représente un immense levier de développement encore mal exploité, le français est l’une des langues, si ce n’est la première,  d'échange avec les voyageurs. Un village pourra ainsi s'ouvrir au tourisme équitable lorsque ses habitants apprendront les bases grammaticales et lexicales nécessaires pour établir le contact. L'expérience des échanges améliorera par la suite leur niveau.

Les possibilités de développement sont infinies, tant l'espace francophone est vaste. Ce marché représente plus de 200 millions de clients potentiels. Au-delà donc de la dimension culturelle qu’elle revêt, la langue française est donc également un facteur incontournable en termes d’enjeux économiques. 
  
La Journée de la Francophonie : une belle manière de célébrer le français en partage

Chaque année, à la date du 20 mars, on célèbre dans le monde entier la Journée de la Francophonie. Cet événement international a été initié pour mettre en exergue le formidable pouvoir d'échange de cette langue commune à de nombreux peuples. C'est également une manière festive d'introduire la langue auprès de celles et ceux qui ne la maîtrisent pas.



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