Au cours des différentes
échanges que nous avons fait par courriel, nous nous apercevons que
de nombreux interlocuteurs pourraient améliorer leurs communications en
appliquant les règles élémentaires de la messagerie, et surtout pour répondre à
un email client.
Pour plusieurs raisons, les clients choisissent de plus en plus le courriel
pour écrire à une société :
- L’e-mail laisse une
trace comme une lettre ;
- Ce mode de
communication est interactif ;
- Il évite les attentes
inutiles à un standard téléphonique (moindre coût) ;
- Il permet au client
d’exprimer sans contrainte sa situation (le client est seul face à
l’écran).
L’engagement pour la
société est de répondre à cet email et de traiter cette demande avec autant
de sérieux que s’il s’agissait d’un courrier, d’un appel téléphonique ou
d’une conversation en face à face dans un délai raisonnable.
Il existe des livres,
des sites et même des formations qui donnent des conseils. Nous avons fait
quelques recherches et nous vous partageons ci-après les quelques règles à
respecter pour une réponse efficcace.
Vous pouvez utiliser les
techniques marketing les plus poussées, monter des stratégies délirantes, créer
des réseaux sociaux actifs, attirer des visiteurs du monde entier… si vous ne
parvenez pas à répondre correctement aux emails de vos clients, tout votre
travail est réduit à néant.
Un client mécontent est un
vecteur bien plus puissant qu’un client satisfait. La
façon dont vous répondez à vos clients impacte directement sur l’image de votre
société. En d’autres termes : une
réponse étudiée soigneusement pour chaque question ou problème doit faire
impérativement partie de votre stratégie marketing.
Votre signature
Votre signature doit très
clairement indiquer votre nom et position. Il est essentiel que le client sache
à qui il a affaire.
Assurez-vous également
que des moyens de communication sont offerts à vos clients en alternative à
l’email (adresse postale, téléphone, fax, …). Ces moyens doivent apparaître
dans votre signature, pour que votre client ne se sente jamais prisonnier d’un
unique moyen de communication si celui-ci ne lui convient pas. Enfin, évitez
d’insérer automatiquement les salutations d’usage : celles-ci devraient
toujours être personnalisées et correspondre à l’ambiance générale de l’email.
Le corps du courriel
Lorsque vous répondez à un
email, tentez de supprimer autant que possible les mentions inutiles, telles
que les « Vérifié par l’antivirus » ou encore les entêtes automatiquement
ajoutés.
En supprimant ces objets
qui n’apportent aucune valeur, vous clarifiez l’email et mettez votre client
dans de meilleures dispositions lors de sa lecture. A noter : de plus en plus
les internautes vont consulter leur messagerie sur Mobile : Assurez-vous que
vos emails sont lisibles sur Smartphone.
La forme
Inutile de le préciser :
soyez courtois.
L’email est quelque peu
différent de la lettre en cela qu’il n’est pas nécessaire d’être exagérément
poli. Il n’est pas non plus nécessaire d’ajouter un entête, la date, etc… Votre
signature suffit amplement.
En revanche, il est essentiel de garder en tête que la courtoisie est un mot
clef, même au travers d’emails. Lorsque vous recevez un email quelque peu « familier
» d’un client, vous êtes tenté de répondre vous aussi de manière familière :
évitez cette tentation, et restez poli, humble et courtois en toute
circonstance.
Le timing
Ne remettez jamais un email
à plus tard. Cette règle est absolument essentielle.
Combien de fois
avez-vous été frustré en attendant, en vain, une réponse d’un service client
promettant une réponse sous 24h ? Un client satisfait ayant une simple question
peu vite se transformer en client mécontent s’il se sent ignoré.
La meilleure solution ici est d’organiser un courriel automatique pour chaque
client utilisant votre formulaire de contact. Cet email doit informer le client
que vous avez bien reçu sa requête, le remercier de son intérêt, et lui
indiquer le délai requis pour obtenir une réponse. Ainsi seulement, le client
n’aura aucune raison de se demander si vous avez bien reçu son mail, ni même si
vous allez lui répondre rapidement ou pas.
Il arrive très souvent que l’on ne puisse pas respecter les délais indiqués.
Dans ce cas, envoyez un autre email à votre client avant le délai expiré pour
l’informer que vous avez pris un peu de retard mais que vous ne l’avez pas
oublié et que vous allez lui répondre sous peu. Excusez-vous : cela ne coûte
rien, et c’est tellement plus agréable.
Le fond
Avant de répondre à une
question, soyez bien sûr d’en répéter les principaux éléments.
Extrayez les points importants et reformulez la
question de votre client. « Vous souhaitez donc savoir si le produit XXX existe
dans la couleur YYY et est disponible dans le magasin ZZZ ». Ensuite seulement,
répondez à la question. Cela permet d’éviter tout quiproquo et de montrer au
client que vous prenez sa demande au sérieux.
Les emails difficiles
Il existe des emails
particulièrement difficiles à traiter. On peut diviser ces emails en trois
catégories :
- les « je ne sais pas
»,
- les « je ne comprends
pas »,
- les « que veux-tu que
j’y fasse ? ».
Un email « je ne sais pas »
est un email pour lequel vous n’avez aucune réponse.
Le client vous pose une
question sur un accessoire conçu par une autre entreprise, ou sur un détail
technique que vous sous-traitez ? Ne répondez jamais « je ne sais pas. ». Ce
n’est pas une réponse. Le client attend que vous l’aidiez. Si vous n’avez pas
la réponse, redirigez-le vers quelqu’un qui pourrait avoir cette réponse.
Un email « je ne comprends
pas » est un email incompréhensible.
La syntaxe est
incompréhensible, ou bien dans une autre langue, trop courte et sans contexte…
bref, vous n’avez aucune idée de ce que le client veut dire. Ne l’ignorez pas !
Ignorer un client est la pire chose à faire !
Demandez-lui, poliment
et humblement, de bien vouloir ré-exprimer sa question car vous avez des
difficultés à la comprendre. L’essentiel ici étant de s’armer d’empathie pour
faire en sorte que le client ne se sente pas prit de haut (par exemple en
réinterprétant sa question).
Enfin,
l’email « que veux-tu que j’y fasse » est typiquement un email de plainte pour
une chose sur laquelle vous n’avez aucune emprise.
Les délais de livraison
sont un très bon exemple : vous n’avez aucune emprise sur la poste, et
pourtant, c’est auprès de vous que le client se plaint. Ici aussi, faites
preuve d’empathie : le client n’a certainement pas envie d’entendre « on n’y
peut rien, plaignez-vous à la poste ! ». Il est frustré et probablement énervé,
il veut se défouler, et c’est malheureusement tombé sur vous.
Mais le client est roi,
et c’est lui qui vous fait vivre. Alors remerciez-le de son email, soyez navré
de ce qui lui arrive, assurez-le que son message sera passé à vos supérieurs,
précisez que cela n’est pas de votre ressort mais que vous allez néanmoins
réfléchir à des alternatives pour éviter que cela ne se reproduise.
Il n’est pas nécessaire
d’être responsable d’un problème pour vouloir le résoudre…
Soyez professionnel et factuel, pas personnel et émotionnel
Lorsqu’un client vous
envoie un message, il s’adresse à votre « vous » professionnel et n’a que faire
de votre vie personnelle.
Ne répondez jamais avec des
commentaires personnels (« je pense », « j’estime », «
personnellement », « je préfère »…) ou émotionnels (”normalement”…). Vous
représentez votre entreprise, et en tant que tel, vous vous devez de rester
absolument neutre. Vos préférences n’engagent que vous et n’intéressent pas le
client.
Seule exception : les compliments. Si vous vous sentez de congratuler un client
pour son ingéniosité (par exemple), un petit compliment est toujours le
bienvenu. Attention néanmoins à bien tourner votre phrase, qu’il n’existe
aucune ambiguïté.
Faites court
C’est là l’un des
avantages de l’email : pas besoin d’en écrire des tonnes.
Allez droit au but et évitez
d’en écrire plus que nécessaire... Un email court et positif est bien
plus clair qu’une longue lettre.
Faîtes simple
Il s’agit d’offrir une
solution à un problème, et non pas de compliquer le dit problème.
Si votre solution
devient trop technique et comporte un vocabulaire trop spécifique, votre client
risque d’être perdu.
Il faut bannir les mots
scientifiques et compliqués de votre réponse : parlez simplement et divisez
votre solution en étapes que le client n’aura plus qu’à suivre.
Personnalisation
Il est toujours plus
agréable de lire « Cher Monsieur Durant » que « Cher client ».
Si vous connaissez le nom de
votre client, utilisez-le !
Pensez à le remercier
personnellement pour son intérêt de même que pour son temps, et faîtes-lui
sentir qu’il est important.
Pensez à finir votre email
par une phrase adaptée au ton de son email tout en restant très courtois.
« Je vous souhaite une
très bonne journée » sera dans certains cas reçu plus chaleureusement que «
Cordialement » : tout dépend de l’ambiance générale de la conversation, et
c’est à vous qu’il revient de juger de cette ambiance.
Souvenez-vous : votre client
n’est pas différent de vous. Nous sommes tous des clients
de quelqu’un…
Un petit peu d’empathie
résout la plupart des problèmes. Essayez de voir ce que vous attendriez comme
réponse si cette situation vous était arrivée personnellement.
Il n’y a pas de meilleur moyen de satisfaire un client que de se mettre à sa
place, et c’est là la base de toute stratégie marketing.
Bibliographies :
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