Préformation des groupes vulnérables dans la commune urbaine d’Antanananarivo


Les inégalités sociales et politiques (inégalités homme/femme[1], impact de la pauvreté[2], influence du contexte politique[3], etc.) constituent des facteurs de vulnérabilité, notamment pour les jeunes. KENTIA sarl, sur initiative du projet germano-malgache GIZ/ SIDA Madagascar, a procédé à 10 jours de préformation pour des jeunes marginalisés, dans le cadre de l’activité « appui à la mise en œuvre de la stratégie multisectorielle de la lutte contre le VIH/Sida ». Cela dans le but de préparer les jeunes au monde de la vie active et du travail. La diminution de cette vulnérabilité socio-économique peut conduire les jeunes à avoir des comportements responsables face aux risques d’infection au VIH SIDA, aux grossesses précoces, aux mariages précoces ainsi qu’aux violences basées sur le genre.
Plusieurs thématiques ont été abordés : du développement personnel à la notion de citoyenneté, en passant par l’éducation civique et les questions d’hygiène. Pour 2012, un accent particulier a été mis sur la santé de la reproduction. Des médecins spécialistes en la question ont fait équipe avec KENTIA sarl pour améliorer ce module. La méthodologie de la préformation se fonde sur l’apprentissage par la pratique : exercices pratiques et études de cas qui permettent aux participants de se situer dans des faits réels.
Les résultats attendus de cette préformation sont entre autres que les jeunes marginalisés puissent acquérir plus de confiance en soi et qu’ils soient en mesure de développer leur propre initiative en vue d’une orientation vers la vie professionnelle. En fin de session, les formateurs ont procédé à une phase d’évaluation des acquis et à la notation des travaux de chaque participant. Ces résultats ont été restitués avec les remarques et recommandations de chaque formateur. Chaque participant a eu un entretien individuel par son formateur durant lequel il a exposé ses perspectives d’avenir, ses motivations et éventuellement ses craintes. Les formateurs ont émis des conseils personnalisés.



[1] Les femmes sont plus vulnérables que les hommes face au VIH. Cette vulnérabilité est biologique mais également sociale. Les femmes ont rarement la possibilité d’imposer le préservatif à leur partenaire, notamment lorsqu’il s’agit de leur mari.
[2] Le manque de ressources peut conduire les jeunes les plus démunies, notamment les adolescentes, à avoir des relations sexuelles en échange d’un soutien financier. Dans ce type de relation, il est difficile d’exiger l’utilisation du préservatif.
[3] En cas d’instabilité politique ou de conflits, les déplacements de populations, les agressions sexuelles et la dépendance économique sont favorisés. Cela contribue à la diffusion du VIH.

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